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Biographie et Carrière

Philippe BUGALSKI, né le 12 juin 1963 à Busset dans l'Allier(03), décédé le 10 août 2012 au Vaudoué en Seine-et-Marne en chutant d'une nacelle défectueuse.

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C'est dans ce petit village auvergnat, à Busset que Pierre BUGALSKI (son père) possède un petit garage où se cotoient des Renault 8 Gordini, 4CV Proto, Porsche Turbo mais aussi des tracteurs et autres tondeuses à gazon. Pierre est un préparateur expérimenté et cette réputation est connue et reconnue dans la région, si bien que plusieurs pilotes n'hésitent pas à lui confier leur voiture de rallye. Ainsi, très tôt, Philippe se retrouve dans le garage paternel et suit avec son père les rallyes régionaux afin d'assurer les assistances des clients.

Philippe intégre le lycée Roger Claustres à Clermont-Ferrand. Il obtient avec succès son CAP de mécanicien automobile. Puis il fait une année de spécialisation en éléctricité auto.

En 1981, il obtient son  permis, en 1982 il achète une VW Golf GTI d'occasion et prend sa première licence de rallye. Il fini 1er du Gr.N pour ses deux premières courses (la course de côte de Sancerre et la Ronde de Busset).

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En 1984, le Comité Directeur de la Ligue d'Auvergne, s'est regroupé pour attribuer une bourse de pilotage à un jeune pilote auvergnat méritant. Toutes les associations sportives automobiles de la région sont réunies afin de présenter leur " poulain ". Six candidats figurent sur la liste. L'ASA Val d'Allier, présidée par Michel DURIN, soutient Philippe. A la fin de cette journée Philippe est déclaré vainqueur (10 voix contre 5 ). Il choisit l'école de pilotage de Magny-Cours pour se perfectionner au volant d'une monoplace. Il obtiendra son diplôme école de pilotage.

Puis, Philippe fait la rencontre de Béatrice DE MANCA qui deviendra sa femme. Ensemble ils auront deux filles : Marine (née en 1987) et Victoria (née en 1990).

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Chez les Bug, le sport auto est une affaire de famille. Tout le monde met la main à la pâte; son cousin Didier, un mordu de mécanique, passe du temps sur la voiture, sa cousine et ses deux soeurs s'occupent de " l'intendance " (traçage des cartes ...), sa tante lui prête une voiture pour les reconnaissance et son oncle lui met à disposition un break et un Citroën C35 pour l'assistance. Bien entendu, Pierre et Huguette (ses parents) sont présents. Durant la saison 1984, Philippe revend la golf et décide d'acheter une Renault 5 Turbo; c'était une voiture accidentée du sud de la France qui avait fini malheureusement sa course autour d'un arbre. Les BUG, père et fils mettent six mois pour la refaire. Une fois l'auto terminée, Philippe prend le départ du rallye Livradois-Forez. Associé à sa compagne Béatrice, ils terminent 7ème au scratch. Ils enchainent avec le rallye du Var, épreuve nationale, où ils se classent 14ème au scratch ( avec notamment un 8ème temps scratch dans l'ES17 Le Babaou à quelques secondes des pilotes de pointe comme CHATRIOT, ANDRUET, MANZAGOL, FREQUELIN ... ). 

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En 1985, la saison se passe remarquablement bien. Philippe est contacté par Christian POUCHELON (responsable clients chez Renault) ainsi que Jean-Marc ANDRIE (employé pour le compte de Renault), pour lui apporter de l'aide technique au travers de réglages plus adaptés à la Renault 5 Turbo et en lui procurant quelques pièces. La chance continue à sourire à Philippe, Monsieur REMY, entrepreneur de la région Auvergne, propose de lui apporter son aide, en format de sponsoring, grâce à des apports financiers et à des prêts de véhicules pour les reconnaissances. 

La première victoire arrive lors du rallye Livradois-Forez le 6 octobre 1985. Renault conseille à Bug de courir hors du territoire français pour se mesurer à d'autres pilotes. En fin de saison, Philippe participe au YU Rallye en Yougoslavie et se classe 7ème scratch.

Début 1986, Philippe est élu " Espoir de l'année Echappement ". Bug commence fort la saison en s'imposant lors de la première épreuve au rallye Bas-Vivarais. Il s'adjuge dix temps scratch sur les onzes prévus. Pourtant la concurrence est de taille la Peugeot 205 Turbo 16 de Jean-Pierre BALLET et la Porsche de LUNEL. Il décide de participer à deux rallyes terre. La R5 Turbo souffre terriblement sur ce terrain rempli d'ornières avec sans cesse des relances. Ptit BUG est satisfait de la découverte de ces rallyes sur terre mais il sait pertinemment que sa voiture arrive en fin de vie et qu'il doit changer de monture s'il veut se faire remarquer d'avantage. La pause estivale en rallye incite Philippe avec l'aide de Renault Vichy et Primagaz à passer sur une Renault 5 GT Turbo et disputer le Challenge régional Renault qui consiste à participer à 3 courses de côte. En septembre, il participera au rallye du Mont-Blanc avec une Mercedes 190 en ayant pour consigne de finir le rallye. Ce qu'il fait en empochant la victoire dans le Gr.A. Il finira la saison avec la R5 GT Turbo.

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L'année 1987 signe son premier contrat professionnel dans un équipe officielle : Renault. Bug se voit donc confier une Renault 5 GT Turbo dont l'intendance est confiée à Renault-Chartres. La première épreuve du championnat de France se déroule lors du rallye des Garrigues. Philippe découvre un nouvel univers avec une équipe pro et un nouveau copilote en la personne de Jean-Marc ANDRIE. A l'issue de cette épreuve, ils terminent 3ème au scratch et 1er du Gr.N. Une très belle performance pour son premier rallye avec une équipe pro. Le bilan de cette saison est très positif avec, en plus de son titre en Coupe de France en Gr.N, une 5ème place au Chapionnat de France des rallyes 1ère Division. L'aventure semble de bon augure pour Philippe au sein de Renault.

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Pour la saison 1988, Philippe est annoncé sur une Renault 21 Turbo Gr.N pour disputer le Chapionnat de France des rallyes. Au milieu de saison, Denis GIRAUDET sera son nouveau copilote. Le bilan de cette saison est assez mitigé entre de belles performances prometteuses et des problèmes de fiabilité. Néanmoins, Philippe se classe 6ème du Championnat de France.

BUG se retrouve sans programme pour 1989. Patrick Landon (directeur sportif de Renault Sport) décide de le faire courir en circuit pour disputer le championnat Europa Cup à bord d'une Renault 21 Turbo préparée par Renault-Chartres. La saison avait commencé par la participation au rallye Monte Carlo avec la Renault 21 Turbo (abandon suite surchauffe moteur) et se termine par le rallye du Condroz en Belgique sur une Renault 5 GT Turbo (13ème au scratch). Durant cette année, il a certe vécu une nouvelle expérience mais il espère revenir très vite en rallye.

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1990, Jean-François LIENERE (responsable chez renault) est intéréssé à faire courir une voiture à l'étranger. Philippe devient donc le représentant Renault des filiales étrangères. Ainsi il dispute à la demande des rallyes aussi bien en Belgique qu'en Turquie alternant la R5 GT Turbo et la R11 Turbo Gr.A. Renault lui offre la possibilité de disputer la fin de saison en France lors du Critérium des Cévennes et du rallye du Var. Bug peut alors se mesurer au maître RAGNOTTI malgré une auto (la Renault 5 GT Turbo) un peu moins évoluée que Jeannot. Ces deux courses se soldent, respectivement, par une 5ème et 6ème place au scratch.

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En 1991, la consécration arrive cette année-là où Philippe se voit confier de la part de Renault une clio 16S Gr.A. Il rivalise avec les grosses Gr.A. Il termine à la 5ème place au Championnat de France des rallyes 1er Division.

Novembre 1991, lors du Critérium des Cévennes, Philippe est contacté par Lancia pour un programme en mondial pour la saison 1992 avec une Delta HF Intégrale. Bug est aux anges, il signe son contrat dans la foulée. Année difficle pour Philippe avec tout d'abord le départ de chez Renault et ensuite les promesses non respectées de la part de Lancia. L'intersaison est compliquée pour Bug mais fort heureusement son talent n'est pas passé inaperçu. Il terminera 12ème du Championnat du Monde des rallyes.

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Pour cette saison 1993, Philippe se voit confier pour quelques rallyes du Championnar de France une Lancia Delta HF Intégrale Gr.A en provenance des ateliers du Grenoble Sport Auto. La FFSA (Fédération Française du Sport Automobile) porpose au Ministère de la Jeunesse et des Sports de débloquer des budgets allant bien au-delà de la simple indemnisation des préjudices causés par l'interdiction des sponsors "type tabac". La proposition est acceptée et ainsi plusieurs pilotes dont Philippe peuvent bénéficier de cette aide. La première épreuve se déroule au Grasse-Alpin, Philippe prend en main sa nouvelle monture. Avant d'aborder le rallye d'Antibes, il dispute pour le compte de Renault Sport le Saternus Rally en Slovénie au volant d'une Clio Williams du Simon Racing. La raison de cette participation est en fait l'inauguration de l'usine de montage des Renault Clio en Slovénie. Retour en France pour prendre le départ du rallye d'Antibes au volant de la Lancia. Quinze jours plus tard direction l'Alsace pour disputer le rallye Alsace-Vosges avec un nouveau copilote : Thierry RENAUD. Retour ponctuel chez Renault pour disputer le Rallye Charlemagne inscrit au Championnat de France 2ème Division. Après sa belle 2ème place en Slovénie, Bug se voit confier une Renault 19 16S. Le 16 et 17 juillet, direction le rallye du Rouergue avec la Lancia. Durant le répit estival, le Fan-Club de Philippe voit le jour grâce à sa présidente Sandrine Mosbah. La rentrée rallystique s'effectue au rallye du Mont-Blanc, Première victoire de Bug en Championnat de France. Par ce succès, Philippe permet à son copilote, Thierry RENAUD, de vaincre sur ses terres (Thierry est originaire de Cluses). L'aide de la FFSA du début de saison est donc terminée et Philippe n'a plus de programme officiel pour continuer la suite de la saison. Renault Sport et le Team Diac par le biais de Patrick LANDON décident d'aligner une troisième Clio Williams aux côtés de celles de Jean RAGNOTTI et d'Alain OREILLE déjà présentes en Championnat de France. Mais cette troisième Clio a la particularité d'étrenner une nouvelle boîte à vitesse dite "boîte semi-auto". Et pour développer cette nouvelle technologie, Mr LANDON fait appel à Philippe pour débuter la voiture lors du rallye du Limousin. Il prend très vite la voiture en main et signe de très bon temps en étant régulièrement dans les cinq premiers au scratch. Il termine avec une magnifique 4ème place scratch et surtout 1er des deux roues motrices. Philippe s'est très vite adapté à cette originalité technique et tire un bilan plutôt positif de cette expérience qui devait être à l'origine une séance d'esai grandeur nature lors de ce rallye. L'épreuve suivante se déroule dans le nord de la France à l'occasion du Touquet. Bug fini à la 2ème place scratch et 1er classe A7. Les responsables Renault ont calculé qu'il est possible d'obtenir pour Philippe la place de dauphin au Championnat de France 2ème Division. Il se retrouve au volant de la R 19 16S pour disputer le rallye de l'Yonne. Bug remporte le rallye en remplissant son contrat. A l'issue de cette saison, Philippe se classe 6ème du championnat de France et Vice-Champion en 2ème Division. Il sera de retour chez Renault Sport pour la saison suivante. Durant l'intersaison, il participe au Trophée Andros (épreuve se déroulant sur des circuits enneigés créés pour l'occasion) suite à la demande de Hugues DE CHAUNAC (ORECA) et de Jean-Michel JUCHET, chef du service compétition BMW France qui désire faire courir la nouvelle génération de rallymen français sur la glace avec l'aide du pétrolier Fina. A l'issue du Trophée, Philippe se classe 5ème.  

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La saison 1994 débute tardivement pour Bug. C'est au Tour de Corse que Philippe s'aligne avec l'aide de Renault sur la Clio équipée de la boîte semi-auto dotée d'une nouvelle pompe haute pression accélérant le changement des rapports. Cette technologie est efficace mais pas encore fiabilisée. Philippe abandonne avant l'ES8, il n'avait plus de 3ème et 4ème rapport. Petit intermède en rallycross où Philippe se présente au départ de l'épreuve se déroulant à Paris Le Bourget au volant d'une Clio Williams. L'expérience se solde par une victoire dans la catégorie Division 1. Ensuite, direction le rallye d'Antibes avec une Clio au couleur de la Diac préparée par la structure Automéca. Cette Clio a la particularité d'avoir un antipatinage. Il fera plusieurs rallyes avec la boîte semi-auto et l'antipatinage combiné.                                                                                                                                                Fort de sa victoire en rallycross au printemps dernier, il est appelé en soutien par Michel CRESPEL selon les voeux de Renault Sport. Il accèpte et fait encore une démonstration lors de cette manche en Mayenne où il est victorieux. Philippe termine 5ème du classement final du Trophée Andros, 6ème au Championnat de France des Rallyes et 3ème du Championnat Pilotes 2Litres. Il se languit d'être en 1995 pour piloter la nouvelle arme de Renault : la Clio Maxi répondant à la nouvelle réglementation " Kit Car".

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La saison 95 commence très tôt lors du célébre rallye du Monte Carlo. En plus de la présence des vedettes du mondial, tous les regards sont tournés vers les toutes nouvelles Renault Clio Maxi destinées à RAGNOTTI et à BUGALSKI. Philippe est satisfait de la voiture. Dans la foulée se déroule la première manche du championnat de France lors du rallye Grasse-Alpin. La Clio 2 roues motrices tient tête aux 4 roues motrices. A l'issue de la première étape, Patrick BERNARDINI avec une Ford Escort Cosworth est en tête avec seulement 1"sec sur Bug. La bagarre est intense, trop intense. La Clio est à la limite et surtout en délicatesse avec ses pneus quand soudain l'impensable arrive. Le drame se produit dans l'ES 17, la Clio de Philippe et Thierry sort de la route sur un changement de revêtement. La voiture prend un arbre de plein fouet . Le choc est violent du côté droit de la voiture, si violent que Thierry ne survit pas. Les pilotes qui suivent la Clio sont effrayés par la scène. Le monde du rallye est sous le choc et c'est tout le rallye qui est en deuil. Philippe est complètement déstabilisé. Il songe même à arrêter. Il reçoit tout le soutien et le réconfort du père de Thierry, Alain.                        Patrick LANDON décide de remettre Philippe immédiatement au volant d'une voiture le lendemain des obsèques de Thierry. Une séance d'essai programmée bien avant le drame sur l'Ile de Beauté afin de préparer le Tour de Corse. Cette date tombe le lendemain de l'enterrement de Thierry. Philippe reconnaîtra que cela a été une chance pour lui car rapidement il peur remonter dans une voiture. L'essai se déroule aux côtés de Jean-Paul CHIARONI ( CORSE) plus communément appelé Coco. Bug apprécie son talent et son grand professionalisme. L'essai est concluant même si ça reste compliqué pour Philippe depuis le décès de Thierry. Quelques jours plus tard, le nouvel équipage se retrouve au départ du Tour du Corse. A la fin de l'épreuve, Philippe remporte la catégorie 2 Litres et termine 9ème au scratch. Pour contrer Renault, Peugeot débarque avec sa nouvelle arme : la 306 Maxi conduite par Gilles PANIZZI et Fabien DOENLEN. Renault n'est plus seul avec ses Kit Car. La saison s'annonce très intéressante tellement les voitures et leurs pilotes sont proches. Le rallye du Rouergue se déroule sous la canicule. Philippe remporte ce rallye avec seulement 2"sec d'avance sur Serge JORDAN, 4"sec sur PANIZZI et 18"sec sur DOENLEN. Des écarts vraiment infimes au bout de 287Km de chrono. Deuxième victoire de Philippe en championnat de France et surtout première victoire d'une Kit Car au niveau national. A l'arrivée du rallye, grosse émotion pour Philippe qui ne peut contenir ses larmes. Thierry Renaud est dans toutes les mémoires et on se doute que Bug associe son ami à cette belle victoire. Bug récidive l'exploit au Mont-Blanc. Un vieux dicton dit "jamais deux sans trois".... Et bien cela se vérifie pour P'tit Bug qui signe une 3ème victoire d'affilée lors de la manche se déroulant dans le Limousin. Il augmente son avantage au classement du championnat. Entre le Limousin et le Touquet, Philippe effectue des essais. Le roulage ne se fait pas avec la Clio Maxi mais avec une Mégane Maxi. Nouvelle arme de Renault certes, mais surtout désir de la Direction Commerciale de Renault de véhiculer l'image d'un nouveau modèle de gamme. Les débuts en compétition sont prévus dès la saison 1996. Philippe arrive dans le Var avec beaucoup d'espoir. Pour remporter le titre de Champion de France, il doit impérativement remporter l'épreuve et il faut qu'un troisième pilote vienne s'intercaler entre la Clio Maxi et la Ford Escort. Le Corse BERNARDINI est sacré Champion de France et Philippe doit se contenter de la seconde marche du podium sans avoir à démériter. Il se console, tout de même, en remportant le titre de Champions 2 Litres. La page se tourne sur cette saison et sur la Clio. Une auto magnifique mais très délicate à piloter avec sa difficulté à exploiter les pneumatiques. Désormais tous les espoirs sont tournés vers la Mégane.

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La saison 1996, début au rallye Lyon-Charbonnière. Philippe doit composer avec une auto sousvireuse, un moteur qui ratatouille entre 5000 et 7000 tr/mn. Il en profite donc pour parfaire quelques réglages, retrouvant ainsi une voiture plus saine à piloter. Il termine 2ème place scratch à 40" sec de Gilles PANIZZI. Revanche prise deux semaines plus tard lors du rallye Grasse-Alpin. Malgré des coliques néphrétiques, Bug s'accroche aux basques de PANIZZI. Philippe remporte ce rallye avec 1"sec d'avance sur Gilles. Revers du destin, Philippe remporte une magnifique victoire là où un an auparavant il perdait un ami cher. La Renault Mégane Maxi remporte sa première victoire en championnat de France. Puis s'enchaine le rallye du Tour de Corse, qui est réservé aux voitures engagées en Championnat du Monde 2 Litres. La manche corse compte également pour le Championnat de France. Philippe a contrôlé la course, et remporte le rallye. Nouveauté à la ronde Cévenoles, les Méganes disposent d'une boîte séquentielle. Pourtant, Philippe connaît des problèmes de boîtier électronqiue l'handicapant d'entrée et l'écartant très rapidement de la victoire. Victoire acquise par PANIZZI qui est vraiment dans une période faste. Bug doit cravacher dur pour prendre la 2ème place devant l'autre 306 Maxi pilotée par François DELECOUR. Le rallye du Rouergue met en difficulté les Peugeot qui rencontrent des problèmes de direction assistée. Très vite Philippe se retrouve avec une quarantaine de secondes d'avance sur DELECOUR. A trois spéciales de la fin, le moteur de la 306 casse. Une nouvelle victoire pour Bug ( la 3ème de la saison ) qui fait du bien à Philippe et à l'équipe Renault. Pour le rallye du Mont-Blanc, Philippe dispose d'une mégane toute neuve montée durant l'été. Cette dernière est dotée de quelques évolutions notamment au niveau des amortisseurs. Pourtant cela ne suffira pas à ébranler la suprématie des Peugeot Boys qui signent un magnifique doublé. Bug en est même à regretter sa Clio Maxi de l'année passée tellement les chronos sont mauvais et surtout inférieurs à ceux réalisés avec la Clio. Tout va se jouer au Champion de France lors du Critérium des Cévennes. Bug doit impérativement s'imposer. Mais l'espoir sera de courte durée. Toujours en délicatesse avec son châssis, Philippe tire droit dans un gauche et escalade le muret dans la célèbre spéciale de la Cadière. Jean-Paul CHIARONI a oublié de lire la dernière note se situant en bas de la page de son cahier. Abandon et la fin du rallye voit le sacre mérité pour les frères PANIZZI.                                                                                                                                 Encore une fois, Philippe est Vice-Champion de France des Rallyes. A souligner la dernière course officielle dans le team DIac de Jeannot qui tire sa révérence après une carrière bien remplie. Le rallye du Var est annulé par décision préfectorale.

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L'année 1997 est celle de la revanche face à Peugeot. Cela est valble aussi niveau des pilotes où Philippe souhaite également vaincre devant Gilles PANIZZI. Au niveau des évolutions, Renault a doté ses Méganes de la commande de boîte à vitesses au volant afin d'améliorer la rapidité et surtout afin de garder la main sur le volant tout en actionnant la commande. La première confrontation a lieu lors du rallye Lyon-Charbonnière. Dès les premières spéciales Philippe est confronté à des soucis de cette dernière et à des problèmes de température de pneus. Philippe se classe 3ème au final derrière les deux Peugeot. PANIZZI l'emporte pour seulement deux petites secondes sur DELECOUR. Début mai se déroule le rallye du Tour de Corse. Philippe se frotte de nouveau aux pilotes mondiaux. Malheureusement, alors que les 306 Maxi font le spectacle au nez et à la barbe des WRC, les Renault sont retardées en raison d'un problème de frein arrière. Au final, Bug obtient la 6ème place alors que les Peugeot font 3 et 4. L'écart entre Gilles et Phillipe est de plus de 6 minutes. Le rallye du Rouergue se solde encore par une 3ème place derrière les 306 Maxi. Après une séance d'essai principalement axée sur des évolutions moteurs, Philippe aborde le rallye du Mont-Blanc avec une grosse détermination. Cela fait plus d'un an qu'il n'a pas remporté d'épreuve. Dès les premières spéciales, le pilotes auvergnat colle aux basques de la Peugeot 306 Maxi des frères PANIZI. Mais coup de théâtre en fin de première étape : ces derniers sont exclus de ce rallye. L'explication est simple, la FFSA a décidé de déployer tous les moyens en matière de contrôle de poids. Une grosse partie des pilotes sont controlés sur huit points différents pour un total de 138 pesées. Et dans le lot, la 306 Maxi de Gilles PANIZZI, dans l'ES 5, affiche 952kg. Le règlement stipule qu'une voiture de rallye Groupe A 2 Litres ne doit pas peser moins de 960kg; ce poids représente la masse réelle de la voiture, sans pilote, sans copilote et sans équipement. Bug, se retrouve en tête du rallye avec une avance confortable. Philippe remporte le rallye avec 2'min40"sec d'avance sur DELECOUR et 7'min10"sec sur le pilote martiniquais Simon JEAN-JOSEPH et sa Subaru Impreza. Philippe s'adjuge, dans la foulée, le rallye du Limousin mais cette fois à la "régulière" face aux peugeot.                                                                                                                                                                                                                                   Le 3 novembre 1997 : coup de théâtre. La direction de Renault Sport annonce son retrait de la scène du rallye français à la fin de l'année soit après le Var. Pour conserver un espoir de remporter le titre de champion de France, Philippe doit impérativement s'imposer. Malheureusement, il aborde le Critérium des Cévennes affaibli. Sans doute la décision fracassante de Renault n'y est pas étrangère. Bug n'a plus la hargne qu'on lui connaît. Pire encore, samedi soir, on lui diagnostique un virus ce qui explique sa fatigue et son manque de force. Malgré la prise de médicaments pour palier à cet état gripal, Philippe ne peut faire mieux que de se classer 4ème. C'est dans la région de Saint Maxime que se clôture ce championnat de France. Philippe veut finir sur une bonne note et surtout souhaite offrir la victoire à tous les gens du Simon Racing avant de partir vers d'autres cieux. Et ça commence bien puisque p'tit BUG part comme une bombe creusant très rapidement un écart conséquent sur DELECOUR. La victoire ne peut lui échapper mais c'est sans compter sur une crevaison lente lors de la dernière étape ruinant tous ses espoirs. Plus de deux minutes de perdues et la victoire revient à François DELECOUR tout surpris tellement il avait abdiqué depuis quelques spéciales voyant Bug bien trop fort pour pouvoir rivaliser. Il termine 4ème du Championnat de France des Rallyes. La grande page Renault se tourne pour Philippe.

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En 1998, Philippe toujours accompagné de Jean-Paul CHIARONI , signe avec Citroën Sport pour disputer le championnat de France à bord de la Xsara Kit Car. En fait, Bug avait été approché lors du rallye du Mont-Blanc par Guy FREQUELIN. Et puis, au soir même de la décision de Renault d'arrêter le rallye, Guy sollicite de nouveau l'ex-pilote Renault. Une fois les démarches administratives effectuées pour la signature du contrat, Philippe et Coco se retouvent sur une base d'essai afin de faire connaissance avec leur nouvelle monture. Surprise ! Après les premiers tours de roues, Bug ressent une grosse déception avec cette voiture. En effet, après avoir effectué 2 ou 3 kilomètres de roulage, Philippe et Coco se regardent et tous les deux se demandent dans quel "truc" ils se sont engagés. L'Auvergant n'arrive pas à conduire la Xsara : gros problème de direction assistée, voiture très difficile à piloter , très compliquée à régler en équilibre. Suite à ces remarques, Bug et les ingénieurs de Citroën travaillent énormément pour améliorer l'auto et obtenir une voiture qui permet de répondre au mieux aux demandes de Philippe. C'est lors du rallye du Lyon-Charbonnière que Philippe et la Citroën Xsara font leur première apparition en course. La deuxième Xsara est confiée à Patrick MAGAUD copiloté par Michel PERIN. D'emblée, Patrick offre à la Xsara son premier scratch dès la première spéciale. Philippe se sent de plus en plus en confiance avec sa nouvelle monture et passe devant MAGAUD pour s'installer en tête du rallye. Philippe remporte le rallye avec 1'min59sec sur Simon JEAN-JOSEPH avec sa Subaru Impreza et Marc CHAMPEAU monte sur la dernière marche du podium sur sa Renault Mégane Maxi à 3'min 17"sec. Philippe signe là sa 10ème victoire en championnat de France et la 14ème de sa carrière. En revanche, le rallye Alsace-Vosges ne sourit pas au pilote auvergnat. Il sort dans l'ES3 laissant la Vicoire à JEAN-JOSEPH.                                                                                                                                                                                                                Le 6 et 7 juin se déroulent le rallye du Limousin. La bataille se joue d'entrée entre Bug et MAGAUD. Philippe gagne le rallye . Les Xsara signent leur premier doublé. JEAN-JO, 3ème, conserve la tête du championnat. Nouveau doublé des Xsara, toujours dans le même ordre, Bug devant MAGAUD, lors du rallye du Rouergue. En revanche, la pompe à huile fait des siennes et prive de lubrifiant le moteur de la Xsara de Philippe au rallye du Mont-Blanc. Ce nouvel abandon fait reculer Bug au championnat. En effet, JEAN-JOSEPH est toujours installé en tête suivi de MAGAUD à 27 points et Bug à 40 points. Au rallye du Touquet, Philippe termine 2ème derrière JEAN-JO. Le titre devient plus compliqué à obtenir à ce stade de la saison. Bug est désormais à 49 points de Simon. Les trois derniers rallyes du championnat de France, l'Antibes, le Critérium des Cévennes et le Var, ne sont qu'une formalité pour Bug qui s'adjuge les trois prémières places. Ces trois triomphes lui permettent d'être, enfin, sacré Champion de France des rallyes. Tout s'est joué lors du rallye du Var. En effet, à l'issue des Cévennes, Bug et JEAN-JOSEPH sont ex-aequo au championnat ; mais au Var, Philippe a été impérial signant 13 temps scratch contre 5 pour le pilote de la Subaru. A 35 ans, le vichyssois peut savourer la joie que procure un titre national.

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En 1999, "L'armée rouge" pendant l'inter saison a multiplié les séances d'essais afin de gommer les défauts de la Xsara et surtout ces roulages ont permi de valider pas mal d'évolutions. L'expérience de Bug est très utile pour ce genre de travail et l'Auvergnat ne se lasse pas de cet aspect qui est une complémentaire à son rôle de pilote. Ainsi, le châssis a énormément évolué et une nouvelle boîte de vitesse plus légère fait son apparition. Le passage des rapports est amélioré. La direction assistée est d'un nouveau type, l'antipatinnage a été revu, le moteur évolue également en puissance et en souplesse d'utilisation. AInsi loti, la Citroën Xsara appârait comme une arme redoutable et Philippe est au top de sa forme. Bug et Coco sont engagés pour participer au rallye Monte Carlo sur une petie Saxo Kit Car. Dès les premières spéciales, ils dominent la classe A6 (catégorie des 1600cm³) mais une casse de la transmission dans l'ES5 va mettre un terme à leur démonstration.                                        Le championnat de France débute, comme de coutume, par le rallye Lyon-Charbonnière. Philippe y effectue un festival : 15 spéciales, 15 scratchs ! Bug se sent très en confiance avec la Xsara. Le travail de l'hiver paye. Il est arrivé à un tel niveau de performance qu'il n'hésite pas à annoncer que pour lui, avec une Xsara Kit Car bien conduite, les WRC sont prenables. Il enchaine avec le rallye Catalunya. Il gagne la manche mondiale espagnole. Une Kit Car devant les WRC. Bug remet le couvert trois semaines plus tard lors du rallye Tour de Corse. Il gagne de nouveau au nez et à la barbe de la flotte WRC. Du jamais vu. Un exploit qui restera dans les annales. En parallèle Citroën prépare déjà sa nouvelle arme pour l'année prochaine : la Xsara WRC. Retour en championnat de France pour disputer le rallye Alsace-Vosges. Philippe remporte tous les scratchs et monte encore une fois sur la plus haute marche du podium. Son second, Benoît ROUSSELOT sur une Mégane Maxi, pointe à plus de 7 minutes. A la 3ème place on retrouve une Saxo Kit Car pilotée par un certain Sébastien LOEB. Déjà à ce stade du championnat, on ne voit pas comment le titre peut échaper à Bug vu la domination écrasante du pilote Citroën. Et la série de victoire continue pour Philippe qui engrange des points au rallye du Limousin et au Rouergue. Malheureusement , lors des reconnaissances du rallye du Mont-Blanc, Mark CHAMPEAU perd la vie dans une collison avec un camion. Philippe perd un ami talentueux. Bug préfére ne pas courir ce rallye mais les exigences de Citroën ne laissent pas le choix au Vichyssois. Philippe s'adjuge tous les scratchs et remporte l'épreuve sans forcer. La domination du pilote est impressionnante. Le dernier rednez-vous des rouges en mondial se court lors du rallye San Remo. Malheureusement, cette manche ne sourit pas à Bug comme les deux autres précédentes. Dans la dernière spéciale, à 50 mètres de l'arrivée final, Bug sort de la route et arrache le train arrière de la Xsara. Lors du rallye du Touquet, les consignes sont claires, Bug doit assurer de précieux points afin d'être sacré champion de France à la fin du week-end. Et c'est sur des routes détrempées que Philippe s'exécute et empoche un deuxième titre consécutif. Le reste de la saison c'est une formalité pour Philippe qui, soulagé d'avoir remporté le titre, peut laisser parler son talent librement, sans aucune pression. Et c'est ce qu'il fait à merveille en s'adjugeant les victoires à l'Antibes (en signant tous les scratches), aux Cévennes et enfin au Var. Maintenant Philippe se concentre sur le développement de la quatre roues motrices.

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Pour cette saison 2000, Philippe est à la fois confiant et impatient d'être à la première manche du championnat. Durant toute l'intersaison, Bug a mis toute son énergie à développer et à régler la Xsara T4. C'est l'appellation officielle de la Citroën. Les débuts se font donc au rallye Lyon-Charbonnières. Le plateau est très intéressant avec une Subaru Impreza WRC, des Renault Mégane Maxi, des Peugeot 306 Maxi et des Porsche. Bref que du beau monde et du matériel très performant. Mais Bug met tous le monde d'accord en empochant une fois de plus tous les scratchs que compte cette épreuve. La Xsara T4 est bien née et déjà au niveau de la concurrence. On se demande si cette nouvelle saison ne sera pas un copier/coller de la saion précédente. Le rallye du Touquet marque une nouvelle étape dans la carrière de Bug. En effet, non seulement le pilote Citroën s'octroie encore une fois tous les scratchs, masi surtout en remportant ce rallye, Philippe peut se targuer d'avoir gagné toutes les épreuves figurant au calendrier du championnat de France. Et la série de victoires continue dans les épreuves suivantes avec la même domination écrasante : Alsace-Vosges, Limousin, Rouergues et Mont-Blanc. Rien n'arrête Bug et à l'issue de l'épreuve savoyarde, Philippe obtient le titre de champion de France bien avant le terme de la saison. Du jamais vu ! Entre deux rallyes, Philippe développe également la T4 sur la terre. Citroën prépare 2001 et son entrée en championnat du Monde. Petit détour en Corse pour disputer la manche inscrite en mondial. ¨Philippe y participe au volant d'une petite Saxo Kit Car, afin de prendre des repères pour l'année prochaine. Il se classe 16ème scratch et 1er Gr.A6. Bug dispute deux autres épreuves avec la Saxo : le rallye de l'Acropole (16ème scratch) et la rallye San Remo (abandon). Philippe se rend dans l'Aveyron pour disputer le rallye Terre des Cardabelles. Séance d'essai grandeur nature sur cette surface. Citroën est venu là pour engranger de l'expérience et se mesurer aux autres voitures. Philippe remporte l'épreuve avec assez de facilité. De bon augure pour la suite. Il clôture sa saison par une victoire lors du Critérium des Cévennes. 

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Citroën aborde cette nouvelle saison 2001 avec comme objectif pour son pilote de parfaire sa connaissance des épreuves et de commencer à se frotter à la concurrence mondiale. Pour Philippe quatre épreuves sont à son programme : le Catalunya, l'Acropole, le San Remo et la Corse. Ce n'est pas parce que le rallye Monte Carlo n'est pas à son programme que Philippe n'y participe pas. En effet, il s'aligne au départ avec une Citroën Saxo Kit Car. L'Auvergnat, en plus parfaire sa connaissance de l'épreuve, s'amuse comme un fou au volant de la Saxo. Il termine 14ème scratch et 1er de la classe A6 et remporte la catégorie F2 devant Sébastien LOEB engagé également sur une Saxo Kit Car. Fin mars, les choses sérieuses se profilent avec les débuts de Philippe et de la Xsara WRC au rallye Catalunya. Bug peut enfin affronter les autres pilotes du mondial sur une surface qu'il connaît bien : l'asphalte. Malheureusement, l'embrayage lui joue de mauvais tours. Il continue tout de même et arrive à signer d'excellents chronos sans embrayage. Il rallie l'arrivée à la 4ème place. Mais peu après le rallye, le collège des commisaires inflige une pénalité à Philippe pour non respect de la procédure de départ lors d'une spéciale. Pas évident de tenir la voiture dans les tours sans embrayge sans que cette dernière ne bouge d'un centimètre. Bref la décison est dure mais Philippe ne peut que l'accepter et chute à la 8ème place scratch. Rallye de l'Acropole : grande première puisque la Xsara débute sur la terre en mondial. Philippe termine le rallye à une honorable 6ème place. Le pilote vichyssois est très satisfait et avoue sans complexe qu'un bon pilote terre était en mesure de gagner ce rallye. Philippe se rend en Allemagne pour disputer une épreuve asphalte. Ce rallye doit être au programme mondial l'année prochaine et Bug est venu prendre la "température". Au final, il fait mieux que cela puisqu'il s'adjuge la victoire assez facilement. Les deux derniers rallyes, le San Remo et le Tour de Corse, isncrits au programme de Bug se soldent par deux abandons. Deux rallyes à oublier très vite, d'autant plus que ces deux bévues consécutives n'étaient pas arrivées à Philippe depuis très longtemps. Il termine 21ème du Championnat du Monde des Rallyes.

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Le programme 2002 de Philippe pour cette année comporte les cinq manches asphaltes au volant de la Xsara WRC. Bug à comme équipier le suédois Thomas RADSTROM (navigué par Denis GIRAUDET) et Sébastien LOEB (copiloté par Daniel ELENA). Le premier rendez-vous se déroule au Monte-Carlo. Philippe n'a pas le plaisir de prendre le départ de la toute première spéciale car le moteur de la Xsara casse au bout de 72km de routier. Lors du rallye Tour de Corse, Bug dispose d'une nouvelle caisse toute neuve. Bug alterne bons et mauvais chronos. Finalement, il se classe 4ème scratch. Quinze jour plus tard, direction l'Espagne où Philippe prend le départ du rallye Catalunya. Bug termine sur la dernière marche du podium. Le manque de roulage en course se fait ressentir pour le pilote auvergnat. Même fin de saison que l'année précédente où Philippe abandonne en Allemagne et au San Remo. Il termine 11ème du Championnat du Monde des Rallyes.

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Pour cette saison 2003, Citroën veut désormais conquérir le titre. Pour cela, la marque française ne lésine par sur les moyens. Elle recrute Carlos SAINZ et Colin MCRAE en plus de l'engagement sur toute la saison de Sébastien LOEB. Philippe ne disputera que les quatre épreuves asphalte sur la Xsara WRC suivie par la team espagnol Piedrafita; la même structure qui s'est occupée de la Xsara Kit Car de LOEB en 2001. Philippe dispute le rallye d'Allemagne. Mlaheureusement il abandonne dans l'ES10, une durite de turbo se débranche. LOEB remporte l'épreuve. La course suivante se déroule en Italie. Philippe se classe 8ème scratch. C'est une grosse satisfaction pour le vichyssois qui n'avait enregistré que des abandons sur toutes ses participations à ce rallye San Remo. Lors du rallye Catalunya, Philippe court sans aucun espoir de victoire puisqu'il est présent surtout en qualité de testeur. Tout au long du rallye, il essaie différents choix de pneus et il modifie certains réglages afin de faire remonter des infos aux ingénieurs qui peuvent ainsi en faire bénéficier LOEB; SAINZ et MCRAE. Bug termine le rallye à une honnête 10ème place scratch. Rendez-vous suivant au Tour de Corse. Il clôture sa courte saison à la 9ème place scratch. Philippe termine 21ème du Championnat du Monde des Rallyes. Citroën empoche le titre constructeur. Dernier rallye de l'année et en fait tous simplement dernier rallye de la carrière de Bug. En effet, Philippe en accord avec Citroën préfère raccrocher le casque et la combinaison.

D'autant plus que suite à la réduction des coûts, son engagement sur des rallyes pour l'année 2004 était compromis. Il se concentre désormais à son rôle de pilote essayeur officiel. Après chaque rallye, les Xsara sont démontées, vérifiées et remontées. A ce moment précis, Philippe rentre en action afin d'établir un déverminage pour dérgrossir les différents réglages suivant les pilotes Citroën. Il valide la voiture avant chaque départ pour un rallye. Il s'occupe également de l'endurance du moteur et de la boîte de vitesses. En parallèle de la compétition, Bug s'occupe également du développement de la gamme sportive Citroën et assure la promotion des produits de la marque aux chevrons. La course ne manque pas vraiment à Bug. Passionné de technique et de mécanique, il continue à assouvir sa passion en tant qu'essayeur (sur les Xsara, C4 WRC, DS3 WRC, ...).

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Le 19 février 2009, Philippe s'associe à Marc AZZOLINI pour racheter la structure savoyarde Automéca qui est en difficulté financière depuis quelques mois. Le rôle de Philippe est de conseiller les clients, qui louent des voitures chez Automéca, sur la technique et la gestion des courses. Il assure lui-même la validation des différentes autos de course louées. Quand à Marc il gère toute la partie organisation, management et évènementielle. La nouvelle strucutre qui devient Automéca, The Rally & Racing Experts, assure également le montage des Citroën DS3 R3.

En dehors de toutes ses activités professionnelles, Phillipe retrouve sa femme et ses filles dans la région parisienne. En effet, depuis qu'il a quitté l'Auvergne, il s'est installé dans sa propriété du Vaudoué, commune proche de Fontainebleau, où Béatrice élève des chevaux. Le cheval, une passion dans la famille BUGALSKI qui a permis à Marine et Victoria de faire de la compétition hippique. 

Et c'est dans le cocon familial, loin de l'automobile, que Philippe décide de passer quelques jours durant l'été 2012. Malheureusement, ce vendredi 10 août 2012 va être tragique. Philippe, désirant élaguer quelques arbres de sa propriété, chute de la nacelle dans laquelle il se trouve d'une hauteur de 15 mètres. La tragique nouvelle fuse comme un éclair sur les réseaux sociaux et autres. Bug nous à quitté.....

Les obsèques ont lieu le mardi 14 Août dans l'église de la petite commune de Busset. Toute la famille Citroën est présente. De nombreux pilotes et personnalités du monde du sport auto entourés des proches, des admirateurs et des fans de Philippe présents pour participer à la dernière spéciale de leur ami. Les témoignages sont chargés d'émotions... 

 

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